Baromètre de la transformation durable de l’économie bruxelloise

« En 2023, 7 entrepreneur.euses sur 10 déclarent qu’il est nécessaire de changer le modèle économique actuel pour mieux répondre aux défis environnementaux (changement climatique, etc.) et sociaux (inégalités sociales, pauvreté, etc.) Ce chiffre est sensiblement plus élevé qu’en 2021 (72% en 2021 et 73% en 2023).

Près de 6 entreprises et indépendant.e.s bruxelloises sur 10 souhaitent que le cadre réglementaire soit plus strict en matière d’impact social et environnemental afin de rendre leurs activités économiques plus durables.
N.B. Cette question n’avait pas été posée en 2021.

Plus de 50% des entrepreneur.euses sont désireux.ses de recevoir une aide gratuite (sous forme d’accompagnement et/ou de financement) pour améliorer leur impact environnemental et social.
Plus spécifiquement, 44% sont intéressé.es par une aide pour réduire leur impact environnemental, 34% pour améliorer leur impact social et 28% pour améliorer leur impact environnemental et social.

Tel qu’en 2021, plus de 7 entrepreneur.euses sur 10 ne sont pas informé.es des aides régionales permettant de financer leurs actions en matière d’impact social et environnemental. Les aides à l’expansion économique ont été réformées en mars 2024. Un travail important a été fourni par Bruxelles Economie Emploi afin de rendre les aides plus lisibles et accessibles via une plateforme en ligne permettant à chaque entreprise ou indépendant.e de consulter les aides au(x)quel(les) iel peut prétendre sur base de son numéro d’entreprise. De même, toutes les aides liées à la transformation durable des entreprises sont reprises sur le site de hub.info.

Le Label Good Food (plus d’un tiers des répondant.es) et la Reconnaissance en Economie Circulaire (plus d’un quart des répondant.es) sont les plus connus parmi les labels, agréments et reconnaissances régionales publiques. En 2024, l’arrêté exemplarité qui reconnaît les reconnaissances et dispositifs permettant aux entreprises d’être considérées comme exemplaires au niveau social et/ou environnemental et la communication réalisée autour de ces derniers permettra de les visibiliser davantage.

Concernant les entrepreneur.euses qui ont mis en œuvre des actions visant à améliorer leur impact social: 23% déclarent que leur environnement de travail (implication des employé.es ou partenaires, etc.) s’est amélioré, 23% affirment que cela a permis d’optimiser le positionnement de l’entreprise notamment vis-à-vis de la concurrence et 15% estiment en tirer des bénéfices économiques (augmentation du chiffre d’affaire, etc.).

Concernant les entrepreneur.euses qui ont mis en œuvre des actions visant à améliorer leur impact environnemental: 47% en tirent de la satisfaction personnelle, 30% déclarent des bénéfices pour l’environnement et 29% estiment que cela leur apporte des avantages économiques et financiers tels que la réduction des coûts ou la création de nouveaux revenus.

Iels sont 85% à déclarer ne pas savoir quoi mettre en place pour améliorer l’impact social de leur activité. Ce résultat fait écho à la question du manque de connaissance du concept d’entrepreneuriat social et démocratique et des principes liés à ce modèle économique.

Iels sont désormais 70% en 2023 à déclarer connaître le concept contre 68% en 2021 et seulement 25% en 2018. Le Plan Régional en Economie Circulaire (2016-2020), dont découlent l’appel à projets BeCircular, l’accélérateur greenlab.brussels, le cluster circlemade.brussels, les actions de promotion de l’économie circulaire menées par le cluster ecobuild.brussels, l’actualisation du Label Entreprise Ecodynamique sont parmi les nombreuses initiatives régionales dédiées à l’économie circulaire qui peuvent expliquer cette tendance. On observe une différence notoire entre la connaissance du concept d’économie circulaire et celle du concept d’entrepreneuriat social et démocratique (32%). L’agrément entreprise social et démocratique étant relativement récent (2018) et les récentes initiatives liées à l’entrepreneuriat social et démocratique peuvent partiellement expliquer cette tendance.